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Auteur Université de Toulouse-le-mirail. Ufr Sciences, Espaces, Sociétés. Département de Géographie-aménagement |
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De l'Imbo au Mirwa. Dynamique de l'occupation du sol, croissance urbaine et risques naturels dans la région de Bujumbura (Burundi) / Bernard Sindayihebura
Titre : De l'Imbo au Mirwa. Dynamique de l'occupation du sol, croissance urbaine et risques naturels dans la région de Bujumbura (Burundi) Type de document : texte imprimé Auteurs : Bernard Sindayihebura, Auteur ; Jacques Hubschman, Directeur de thèse ; Université de Toulouse-le-mirail. Ufr Sciences, Espaces, Sociétés. Département de Géographie-aménagement, Organisme de soutenance Editeur : Toulouse : Université de Toulouse-Le-Mirail Année de publication : 2005 Importance : 338 p. Présentation : bibliogr. 16 réf., ill., tabl., graph., photogr., cartes, photogr. satellites Note générale : 22 Annexes Langues : Français (fre) Catégories : Environnement
Etat - Administration
UrbanismeMots-clés : Occupation du sol Croissance urbaine Risque naturel Organisation de l'espace Géographie Agriculture Méthode de recherche Géographie physique Paysannerie Versant Dégradation du sol Parcelle Crue Ruissellement Commune Aire métropolitaine Résumé : Le Burundi, où 94 % de la population vit de l'agriculture, a connu des transformations considérables depuis la première moitié du XXème siècle. En soixante-dix ans, malgré les épidémies et les guerres, dans un contexte de croissance démographique forte et continue, le visage du pays a été bouleversé par le peuplement de zones auparavant désertes, couvertes de forêts et de savanes qui ont presque entièrement disparu avec l'extension des cultures liées à la densification des populations rurales et à l'amenuisement continu des exploitations agricoles. La région de Bujumbura, à laquelle est consacré notre travail, en constitue une illustration d'autant plus démonstrative qu'elle a vu naître et se développer, avec l'agglomération de Bujumbura, étalée entre les contreforts du Mirwa et la plaine de l'Imbo, le principal espace urbanisé du pays, foyer de population et d'activités, qui exerce une influence prédominante sur l'évolution de sa région.
Analysée à partir de l'interprétation des documents disponibles (cartes, photographies aériennes ou obliques, images satellitales et documents d'archives variés) par une approche multiscalaire, la dynamique de l'occupation de sol de cette région depuis la première moitié du XXème siècle se caractérise schématiquement par deux grandes phases.
-- Une première phase, des années 1930 au début des années 1970, au cours de laquelle l'espace largement naturel, répulsif (Imbo) et vide d'hommmes, devient un espace largement anthropisé et peuplé. Dans la plaine de l'Imbo, la centaine d'éléphants qui parcouraient encore en 1940 certains secteurs comme la forêt marécageuse de la Rusizi est entièrement décimée et les espaces naturels sont drastiquement réduits. De grands aménagements (routes, hydrauliques, travaux de drainage et d'irrigation...) sont réalisés, la production agricole accompagnée, encadrée (paysannats) et modernisée (périmètre rizicole, coton...). Dans la même période, la population est regroupée en villages ruraux, tandis que l'agglomération de Bujumbura est en plein essor et voit sortir de terre les premiers quartiers populaires périphériques du sud de la Ntahangwa.
-- A partir de la fin des années 1970, outre les guerres civiles de 1972 et 1994, les fortes densités humaines des campagnes (villages ruraux surpeuplés, habitats dispersés de plus en plus dense) et les mouvements migratoires ont entraîné une crise foncière qui se traduit par le morcellement de plus en plus poussé des exploitations familiales, les litiges fonciers et la parcellisation des cultures vivrières, qui vont bientôt conquérir, surtout dès le début des années 1990, une grande partie de l'espace du Mirwa, accélérant les phénomènes d'érosion et de dégradation des versants. Les feux de brousse répétitifs ainsi déclenchés depuis 1950, par les éleveurs locaux ou venus d'ailleurs ont contribué à donner naissance au paysage dégradé actuel, à partir d'un milieu de savanes et forêts claires déjà naturellement fragile. Sans présenter nécessairement, sauf exception, un caractère catastrophique, cette dégradation contribue néanmoins à déprécier le capital sol du Mirwa et à peser d'un poids déterminant sur les risques naturels qui menacent les bas pays de l'Imbo et, en particulier, l'agglomération de Bujumbura. C'est au cours de cette période et notamment à partir de 1980 que la croissance urbaine de Bujumbura prend un nouveau départ, avec le développement rapide de nouveaux quartiers semi-ruraux et l'extension des quartiers populaires, au nord de la Ntahangwa et au sud de la Kanyosha.
L'espace urbain de Bujumbura, qui a connu une croissance très forte depuis 1925, a pesé d'un poids décisif dans la multiplication des aléas et des enjeux associés aux risques naturels. D'une part, les risques naturels sont dévenus en moins de trente ans une préoccupation croissante dans l'ensemble de la région de Bujumbura. Les aléas, entretenus et multipliés par les changements intervenus dans les bassins versants, se sont multipliés, et les enjeux alourdis. Au total, les biens et les hommes sont devenus plus vulnérables. La fréquence et la violence des crues, qui se traduisent par des inondations souvent catastrophiques et destructrices, sont surtout remarquables dans la périphérie de Bujumbura, située au contact particulièrement sensible du Mirwa et de l'Imbo. L'élargissement des lits par érosion des berges menace continuellement les nouveaux quartiers, tandis que l'extension de la tache urbaine porte l'imperméabilisation des surfaces et l'intensification du ruissellement de plus en plus loin. Cette évolution pèse également sur le développement des mouvements de masse, accélérés par les défrichements et la mise en culture des terres marginales.
D'autre part, la concentration des enjeux dans la capitale donne aux dommages subis une dimension et un impact identiques à ceux induits par les variations de niveau du lac Tanganyika, lors de l'inondation du port et de la zone industrielle de1962-64. C'est l'une des raisons pour lesquelles une politique publique de prévention des risques, dont les quelques documents présentés dans ce travail ne tracent qu'une ébauche, devrait s'imposer à bref délai.Mots-clés géographiques : Burundi ; Mirwa ; Imbo ; Bujumbura ; Usumbura ; Bubanza ; Tanganyika ; Kanyosha ; Muha-Ntahangwa Travaux universitaires : Th. Doctorat : Géographie : Spécialité : Environnement et paysage : Université de Toulouse-Le-Mirail : 2005 Type de document Regards : Thèse Identifiant Regards : 55387 Permalink : https://www.cist-regards.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=160468 Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 14242 REGARDS : AF005811 Imprimé Centre IST Regards Recherche Consultation sur place
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