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Auteur Université Michel de Montaigne Bordeaux 3. École Doctorale Montainge Humanités - Ed N° 480. Umr 5185 Ades Cnrs |
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Habiter le patrimoine, la maison-jardin Hué / Thi Huong Hué Nguyen
Titre : Habiter le patrimoine, la maison-jardin Hué Type de document : texte imprimé Auteurs : Thi Huong Hué Nguyen, Auteur ; Denis Retaillé, Directeur de thèse ; Université Michel de Montaigne Bordeaux 3. École Doctorale Montainge Humanités - Ed N° 480. Umr 5185 Ades Cnrs, Organisme de soutenance Année de publication : 2013 Importance : 255 p. Présentation : bibliogr. 6 p., ill., tabl., photogr., cartes Note générale : Annexes ; Don Denis Retaillé Langues : Français (fre) Catégories : Culture
Génie civil
Géographie
UrbanismeMots-clés : Urbanisation Ville Habitat traditionnel Habitat urbain Architecture traditionnelle Patrimoine culturel Monument Paysage urbain Politique urbaine Foncier urbain Communisme Tourisme Monument historique Paysage culturel Patrimonialisation Héritage culturel Héritage urbain Ville-jardin Maison-jardin Histoire urbaine Résumé : Présentation de l'auteure :
A la charnière du Nord et du Sud Vietnam, Hué n’est plus la capitale de l’unité vietnamienne qu’elle a été progressivement du 16e siècle au 19e siècle, maintenue fictivement comme siège dynastique pendant le protectorat français. Dans le Vietnam post 1975, Hué est totalement supplantée par sa voisine Da Nang, les deux villes ayant été, inégalement d’ailleurs, au coeur des enjeux militaires de la guerre américaine entre 1968 et 1972.
Hué, dernière capitale «féodale», abrite de nombreux monuments historiques, mais peu d’activités sont venus relayer l’ancienne administration. La ville héritage a d’abord été négligée avant de retrouver place dans un patrimoine national plus attentif à l’identité vietnamienne (quitte à l’imaginer ou à la construire) qu’à l’histoire qui peut s’arranger. Ainsi les deux religions» bouddhiste et taoïste, les héritages architecturaux de la monarchie et de la noblesse sont-ils convoqués à la gloire nationale. Il semble qu’à l’instar de la Révolution française à travers la décision de l’Assemblée constituante du 13 octobre 1790, l’identité nationale et ce qui peut l’appuyer symboliquement, dépasse les orientations idéologiques et les jugements portés sur le passé. C’est bien l’ancien régime vietnamien qui a construit l’environnement aujourd’hui patrimonialisé de Hué à deux niveaux de reconnaissance, mondial (UNESCO) et national.
"De manière plus générale, cette nouvelle reconnaissance (le culte des Rois Hung à Phu Tho) exprime également une singulière estime de l’opinion mondiale pour la vie spirituelle du peuple vietnamien comme de ses coutumes, dont le culte des ancêtres qu’il pratique depuis temps immémoriaux est caractéristique. C’était d’ailleurs la motivation de notre gouvernement lorsqu’il a fait de l’anniversaire de la mort des rois Hùng la Journée de commémoration nationale des ancêtres de notre nation."
Duong Van Quang, ambassadeur de la République socialiste du Vietnam auprès de l’UNESCO, Paris, 7 décembre 2012.
C’est clairement dit. L’héritage de l’ancien régime «féodal» est devenu héritage national après avoir été combattu idéologiquement, nié «spirituellement», délaissé voire détruit matériellement. L’UNESCO, sur un dossier préparé par le gouvernement vietnamien dès 1978 au moins, a classé les monuments de Hué capitale impériale (1993) et non la ville. Le comité du patrimoine mondial recommande aujourd’hui d’élargir ce classement qui ne touche pas un « périmètre » et n’est pas protégé par une «zone tampon», au «paysage culturel» de Hué en faisant écho à un mouvement de valorisation des traditions (festival bisannuel de Hué depuis l’année 2000). Un paysage culturel ne peut qu’être situé entre le culturel et le matériel, qui justifie l’exposé de la thèse. L’appel au «paysage culturel» est un appel aussi à l’invention d’une tradition (E. Hobsbawm et T. Ranger, 1983-2006) ou du moins à sa réinvention à travers un discours patrimonial qui enjolive une histoire principalement faite de guerres jusqu’à une période très récente (1975), et ignore assez largement la réalité sociale actuelle.
Le travail qui suit est donc organisé en deux parties articulées autour de ce virage que constitue l’opération de patrimonialisation. En premier lieu, il restitue le discours traditionaliste et régionaliste bâti sur l’originalité de Hué, une ville-jardin, paysage urbain que l’habitat local traditionnel, la maison-jardin, aurait maintenu malgré les mutations sociales et politiques, voire culturelles justement occultées par l’opération de patrimonialisation. Il nous faudra voir dans quelles conditions (chapitres 4 et 5), mais le titre choisi qui fait référence à l’ouvrage dirigé par M. Gravari Barbas (2000), en donne une idée. Ces maisons sont toujours habitées, parfois par les mêmes familles qui en porte l’héritage depuis la période «féodale» (pour 40 %), plus souvent pas. Dans la majorité des cas des familles nouvelles ont bénéficié des expropriations post-1975 ou ont simplement accédé à la propriété par le marché après les ouvertures de 1986, avec en plus une petite part d’usurpations. Comment, alors, la «rupture patrimoniale» a-t-elle opéré ?
Une autre référence centrale paraît à travers l’idée défendue par M. Rautenberg (2003). En fait, à Hué, il ne s’agit que d’une demi-rupture, et encore le mot rupture est-il trop fort concernant le patrimoine. Ou alors était-ce une rupture à l’envers par la destruction symbolique des héritages du passé ! D’abord, le «périmètre» de l’UNESCO concerne des édifices et des maisons royaux et nobles que les événements politiques avaient vidés de leur contenu et qui se trouvent ainsi réhabilités dans leur nouvelle fonction. La rupture n’a pas été patrimoniale mais politique et idéologique après avoir été événementielle. Ensuite, le classement provincial qui concerne la maison-jardin en général n’en est pas vraiment un. Outre les monuments reconnus par l’UNESCO, ce sont 30 palais ou résidences princières, puis selon ce qu’il reste un simple inventaire hiérarchisé, de 839 maisons-jardin identifiées, dont 150 sont en état et entre 10 et 15 ouvertes à la visite1. Ces centaines de propriétés concernées sont bel et bien habitées mais différemment de cet idéal que montrerait le «paysage culturel» aujourd’hui réclamé par l’institution internationale. Ne s’agit-il d’intérêts divergents plutôt que de rupture, les habitants actuels n’entretenant pas toujours un rapport étroit avec le «patrimoine» qu’il faudrait montrer (chapitre 5) ?
Aussi, verrons-nous, en second lieu, quelles ont été les conditions du classement et comment le discours culturel évacue la réalité tout en assoyant et en légitimant le processus de patrimonialisation. Qui habitent ces maisons et comment ? La famille nucléaire a supplanté la famille élargie ; les moyens font souvent défaut pour entretenir l’héritage. L’inscription au patrimoine, de quelque grade qu’il soit, pourrait constituer un moyen de compenser la faiblesse du support économique local, de soutenir l’activité touristique à fondement culturel comme déjà le festival annuel de Hué le fait. Pourtant, malgré cette option, la ville ne saurait devenir tout entière un musée ou une villégiature exotique pour touristes internationaux comme déjà certains le proposent en s’appuyant justement sur la tradition orientale remise en scène.
1 Une nouvelle évaluation est en cours, revoyant à la baisse cet inventaire (Résumé d'auteure).Mots-clés géographiques : Viet Nam ; Hué Organismes et auteurs cités : Unesco Travaux universitaires : Th. : Doct. : Géographie : Université Michel de Montaigne Bordeaux 3 Type de document Regards : Thèse Identifiant Regards : 119563 Permalink : https://www.cist-regards.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=166880 Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 20893 REGARDS : AS002455 Imprimé Centre IST Regards Recherche Consultation sur place
Exclu du prêtMatérialisations du souvenir en montagne les enjeux identitaires des places et des placements / Emmanuelle Petit
Titre : Matérialisations du souvenir en montagne les enjeux identitaires des places et des placements Type de document : texte imprimé Auteurs : Emmanuelle Petit, Auteur ; Guy Di Méo, Directeur de thèse ; Université Michel de Montaigne Bordeaux 3. École Doctorale Montainge Humanités - Ed N° 480. Umr 5185 Ades Cnrs, Organisme de soutenance Année de publication : 2012 Importance : 455 p. Langues : Français (fre) Résumé : Cette thèse s’intéresse à un ensemble d’objets qui matérialisent différents types de souvenirs au sein des Alpes Occidentales. L’originalité de ces artefacts réside dans leur nature même : ils figurent tous l’idée de montagne sous diverses formes et pour différents motifs. Il s’agit tout aussi bien de monuments érigés au détour d’une rue ou sur une place centrale pour commémorer un exploit, une catastrophe ou l’oeuvre d’un homme en relation avec la montagne, que de stèles funéraires, profilées à l’image de sommets, érigées ça et là dans les cimetières, ou encore de plaques scellées à même le roc de la montagne.A partir d’une réflexion sur le façonnement de ces artefacts qui jouent avec la figure de la montagne, cette recherche interroge le rôle de l’espace dans les processus mémoriels et identitaires. Elle propose une lecture interobjective par l’identification, la spatialisation et la généalogie des différentes manières de mettre en scène le souvenir. Elle aborde également à partir de récits produits dans deux contextes spécifiques (Bessansen Haute-Maurienne (Savoie), Chamonix en Haute-Arve (Haute-Savoie)), selon une approche intersubjective cette fois, les relations que les hommes nouent avec ces artefacts, qu’ils vivent quotidiennement au contact de ces derniers ou qu’ils les contemplent de manière tout à fait occasionnelle. Cette démarche et ce terrain permettent de dégager les enjeux identitaires de la mise en visibilité des souvenirs et de souligner le rôle de l’espace dans ces processus.Cette thèse défend l’idée que les artefacts sont centraux dans l’établissement des rapports sociaux. Ils participent à la construction des mondes de chacun et jouent un rôle actif dans les relations à soi et à l’autre autour d’un ensemble de jeux d’échelles et de métriques. Les artefacts du souvenir seraient donc à la fois un ferment et un révélateur du fonctionnement identitaire de la société. Cette thèse vise alors à montrer qu’à partir d’un tout petit objet, il est possible de saisir de nombreux enjeux du fonctionnement de la vie en société, qui s’expriment entre autres par la recherche, l’octroi, la tenue, la défense d’une place. C’est en cela une invitation au développement d’une micro-géographie attentive aux individus, à ce qu’ils disent, à ce qu’ils font, et à ce qui légitime leur place, celle qu’ils veulent tenir et celle qu’on leur fait tenir, à travers les rapports sociaux qui se nouent et se dénouent autour de ces artefacts (Résumé d'auteur). Travaux universitaires : Th. Doctorat : Géographie humaine : Bordeaux 3 : 2012 Type de document Regards : Thèse En ligne : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00752857 Permalink : https://www.cist-regards.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=168658 Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 40781 REGARDS : GH007672 Imprimé Centre IST Regards Recherche Consultation sur place
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