Résumé : |
Dans l'apres 1968, la gauche sympathisait avec les mouvements des nationalites. Aujourd'hui regne la suspicion vis a vis de l'ethnicite. Mais la nation allemande a-t-elle ete legitimee par le nazisme ? Dans l'ex-Yougoslavie, les chefs de guerre representent-ils la totalite du sentiment national serbe ? La France et l'Allemagne sont-elles deux nations si differentes : la premiere etant ""politique"" (superieure !) et la seconde ""ethnique"" (raciale !) ? pourtant, la parente des sentiments ethno-nationaux des deux cotes du Rhin est evidente. La France est constituee par tous ceux qui se sentent francais, nationaux ou citoyens. Mais la citoyennete resume-t-elle la nationalite ? La nation, tout comme l'ethnie, est un fait de conscience socialement organise. C'est une realite subjective non delimitable, fruit d'un long processus historique. Les Africains n'ont pas attendu le colonialisme pour ressentir des sentiments identitaires ! Les processus auto-proclames de ""creation de la nation"" ont surtout ete des politiques de repression des realites ethniques et ils ont provoque des reactions centrifuges anti-etatiques. L'Etat ne precede pas, ne cree pas la Nation ! Mais la Nation est-elle le passage oblige ? L'avenir, dans certains cas, n'est-il pas a des Etats sans Nation ? Dans d'autres cas, l'Etat-Nation est-il ""depasse"" au regard du pronostic marxien de la nation planetaire ? Les organisations de liberation concilient mal les aspirations universaliste et particulariste qui existent simultanement au sein de l'individu. Les causes en remontent aux origines du mouvement ouvrier. La convergence des mouvements d'emancipation sociale et ethno-nationale est l'un des defis majeurs de la democratie au 21e siecle. (IBISCUS-CEAN, Resume Auteur). |