| Résumé : |
Le 1er mars 1992 ont eu lieu au Cameroun les premieres elections legislatives democratiques. Sur 180 sieges, le Rassemblement democratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir a obtenu 89 sieges, contre 66 a l'UNDP (Union nationale pour la democratie et le progres) principal parti de l'oppostion, 19 a l'UPC (fraction modere de l'Union des populations du Cameroun) et 6 au Mouvement pour la defense de la Republique (MDR). Les partis qui ont boycotte les elections risquent d'etre marginalises pour longtemps. Le parlement est un reflet tres deforme de la nation. Le RDPC apparaitra comme un groupe du Sud et du centre, region de Paul Biya, l'UNDP reste nordiste. Les deputes du MDR, animistes et chretiens, elus dans l'extreme-Nord, ont fait campagne a la fois contre le pouvoir et contre l'UNDP en qui ils voient la continuation de l'hegemonisme peul et musulman. Seule l'UPC montre une plus grande diversite geographique. Le president Biya serait tente de former une grande majorite RDPC-UNDP, mais l'UNDP preferera rester dans l'opposition. Plus probablement, P. Biya proposera des portefeuilles ministeriels a l'UPC et au MDR. (IBISCUS-INADES) |
Centre IST Regards
Cameroun: la vraie mort du parti unique. in Jeune Afrique : hebdomadaire africain et international indépendant, no. 1627 ([18/03/1992])
