Résumé : |
Rosny Smarth a présenté sa démission le 9 juin, à l'ouverture de la nouvelle session ordinaire de l'Assemblée nationale. Le pouvoir est déchiré entre militants du mouvement " la famille Lavalas ", récemment créé par l'ancien président, Jean Bertrand Aristide, et les partisans du Premier ministre démissionnaire soutenu par le parti " Opération politique Lavalas " (OPL). Rosny Smarth et l'OPL avaient demandé sans succès l'annulation du premier tour des élections sénatoriales tenues le 6 avril 1997. Ils affirment que le scrutin a été truqué et que le conseil électoral a favorisé la famille Lavalas dont trois candidats ont été déclarés élus. Depuis plusieurs mois, des organisations populaires se réclamant de l'ex-président Aristide entretiennent un climat d'agitation parfois violente contre le Premier ministre, accusé de vouloir mettre en oeuvre " un plan néolibéral dicté par les puissances étrangères ". Bien qu'indirectement visé par les critiques contre son gouvernement, le président René Préval s'est abstenu, jusqu'à présent, de répliquer à son prédécesseur, se refusant à annuler les élections du 6 avril comme l'y pressaient ses amis de l'OPL. La démission de Rosny Smarth va le contraindre à sortir de cette réserve. Le choix du nouveau Premier ministre s'annonce des plus difficiles. Quant au plan de réformes économiques, péniblement lancé par le Premier ministre sortant, et dont dépend une part importante de l'aide internationale, il risque d'être sérieusement compromis. (IBISCUS-CFD) |