Résumé : |
Selon le rapport final du séminaire sur "la mobilisation de l'épargne longue et les financements des investissements en Afrique centrale", organisé à Libreville fin mars, la région est actuellement en situation de surliquidité. Cette situation est d'autant plus préoccupante que le taux d'investissement public et celui du secteur non-pétrolier ont chuté. En 1996, le montant des liquidités aurait atteint 160 milliards de F CFA dans les six pays membres de la BEAC. Ces excédents partent à l'étranger, vers les tontines ou les investissements non productifs tel que l'immobilier. Ces contre emplois des capitaux s'expliquent par l'insuffisance des réformes économiques notamment en terme d'assainissement budgétaire, la fragilité des systèmes bancaires et l'inadaptation du système financier. Partant de ce constat, les experts sont tombés d'accord sur la nécessité d'une réforme en profondeur du système de mobilisation de l'épargne longue et du financement des investissements, en marquant leur préférence pour la création d'une bourse régionale des valeurs mobilières. Celle-ci serait assortie d'une structure réglementaire et de supervision unique mais dotée d'antennes nationales. Le rapport recommande la réalisation d'une étude de faisabilité qui engloberait toutes les options possibles. A la BEAC, on pense que l'étude pourrait être prête dès 1998 et que d'ores et déjà , 39 entreprises de la région sont susceptibles d'être cotées. (IBISCUS-CFD) |