Résumé : |
Selon la FAO, la disparition annuelle de surface boisée dans le monde est passée de 13,7, au cours de la période 1980-1990, à 11,3 millions d'hectares entre 1990 et 1995. Au total, pour cette période, on constate une perte de 56,3 millions d'hectares, soit une diminution de 65,1 millions d'hectares dans les PED, légèrement compensée par une augmentation de 8,8 millions d'hectares dans les pays développés. Les surfaces boisées, forêts naturelles ou plantations, occupaient 3,5 milliards d'hectares en 1995. Ce capital continue d'être lentement grignoté au fil des ans, au rythme annuel de 0,65 % dans les pays du Sud, surtout dans les zones tropicales d'Asie et d'Océanie, où ce taux atteint 0,98 % contre 0,7 % en Afrique. La pression démographique constitue la principale menace dans les pays du Sud. Il a été ainsi montré, au dernier sommet mondial sur l'alimentation, que 50 millions d'hectares de forêts devront être convertis à des usages agricoles en l'an 2010 pour nourrir la population mondiale. "Nous n'allons pas laisser les gens mourir de faim. Le déboisement est donc quelque chose de nécessaire", souligne Marc René de Montalembert, directeur du département des forêts de la FAO. En outre, la consommation mondiale de bois a progressé de 36 % entre 1970 et 1994. Malgré l'augmentation des surfaces boisées dans les pays développés, le rythme de déforestation des pays du Sud reste donc préoccupant. (IBISCUS-CFD) |