Résumé : |
Depuis 1995, le ministre de l'Economie et le cabinet Arthur Andersen réalisent, avec l'appui de la DATAR, du ministère de l'Industrie, du Réseau Invest in France Network et des PEE, une étude conjointe consacrée aux tendances à moyen terme de l'investissement international. Le rapport de 1996, intitulé "l'investissement international à l'horizon 2001", est fondé sur les réponses de 320 dirigeants de firmes multinationales. 57 % d'entre eux prévoient une augmentation supérieure à 20 % du montant de leurs investissements à l'étranger. Au cours des cinq prochaines années, la prédominance des investissements américains (25,3 % du stock mondial actuel) et européens (plus de 50 %) devrait se perpétuer. Alors que la part du Japon (à peine 10 %) n'a cessé de diminuer, les firmes des nouveaux pays industrialisés d'Asie déclarent vouloir fortement augmenter leurs investissements à l'étranger. La destination des investissements se modifie également. L'Asie du sud-est (12,7 % du stock total contre 41,5 % pour l'Europe de l'ouest et 26 % pour l'Amérique du nord) devrait bénéficier de flux beaucoup plus significatifs. L'Amérique latine et l'Europe centrale pourraient aussi connaître une forte montée des investissements internationaux. En revanche, le Japon, jugé trop fermé, ainsi que l'Afrique et les pays du Moyen-Orient, exclus de la croissance mondiale, attirent peu les investisseurs. Interrogés sur leurs critères d'investissement à l'étranger, les dirigeants déclarent privilégier la croissance du marché et les perspectives de profit plutôt que le coût du travail. Ce comportement, peu surprenant pour le secteur tertiaire, est observé dans le secteur manufacturier. Alors que dans les années 60, le développement des multinationales passait en majorité par la création d'usines, cette forme d'invesissements, jugée trop coûteuse, est actuellement délaissée. Les accords de licences, qui permettaient d'entrer sur les marchés fermés, sont, eux aussi, en train de tomber en désuétude. A l'inverse, les fusions-acquisitions, les créations de sociétés conjointes et les alliances entre groupes deviennent les méthodes les plus répandues d'internationalisation. Enfin, les résultats de l'enquête montrent également que de puissants facteurs de progression des flux d'investissement étrangers sont à l'oeuvre dans pratiquement tous les secteurs d'activité. (IBISCUS-CFD) |