Résumé : |
Trois ans apres le mouvement de la democratie, le bilan est negatif malgre quelques experiences reussies (Benin, Zambie, Mali, Congo). Au Liberia et en Somalie, la fin des dictateurs est aussi le debut des guerres civiles. Au Cameroun et au Kenya, des elections pluralistes servent de pretexte au maintien des autocrates. Le marechal Mobutu et le general Eyadema viennent d'arreter d'une maniere sanglante le processus de democratisation de leurs pays. C'est l'aboutissement de deux ans de bras de fer entre des presidents a moitie dechus et des premiers ministres a moitie nommes. Dans les deux cas, la strategie est claire : organiser le desordre pour apparaitre comme le dernier recours contre le chaos. Apres 30 ans de pouvoirs trop forts, l'Afrique pourrait ceder a la tentation de pouvoirs trop faibles. Si en Europe de l'Est, le mouvement democratique a pu s'appuyer sur la pression d'une societe civile structuree par des partis, des syndicats, des forces religieuses et intellectuelles, l'experience de tels mouvements en Afrique est plus ambigue. Faut-il revendiquer un droit d'ingerence democratique ? A Kinshasa comme a Lome, nombreux sont ceux qui reclament une intervention militaire occidentale. (IBISCUS-INADES) |