Résumé : |
A chaque forme d'organisation economique correspond une forme specifique d'organisation familiale, telle est l'hypothese dont part l'auteur pour analyser la place occupee par le travail des femmes dans la societe algerienne. A une societe traditionnelle basee sur l'unite de production familiale, ou le travail feminin apparait comme un soutien a l'activite productive, succede la phase d'industrialisation apres l'independance. Les femmes commencent a offrir leurs services sur le marche de l'emploi; la famille nucleaire remplace la famille patriarcale. Mais si les structures changent, les mentalites, liees a l'ancien mode de domination des femmes et des jeunes, tend a se maintenir : l'identite de l'homme etant basee sur sa capacite a assurer la survie economique de la famille, celui-ci verra d'un mauvais oeil le travail de la femme qui represente une remise en question de l'ordre et des formes de pouvoir traditionnels. Travailler signifie alors pour les femmes vexations et lutte pour briser l'ancienne conception des rapports hommes/femmes; cet etat de chose resulte des incoherences ideologiques qui marquent le passage d'un mode de production a un autre et il faut un ample travail d'education pour que prevalent de nouvelles valeurs (civisme, respect de l'autre, respect du travail...) mieux adaptees a la construction de la nouvelle societe. (IBISCUS-CEDID). |