Résumé : |
Cet ouvrage fait un bilan critique de l'aide au developpement des pays africains pratiquee par la France et les organismes internationaux, et propose un nouveau type de cooperation dans le respect de l'independance des partenaires, caracterise par l'allegement de la dette, l'organisation du marche des matieres premieres et la restructuration des services de cooperation.. Apres un rappel historique, l'auteur presente et critique l'action des acteurs de l'aide : administrations, societes d'etudes et d'intervention, cooperants et ONG. Les exemples de l'arachide, du coton et du riz en Afrique de l'Ouest, des sucreries ivoiriennes et du textile malien, revelent les limites des projets de developpement precis dont l'objectif est d'accroitre la productivite de l'agriculture ou de diversifier l'economie. Ces projets ont parfois des resultats positifs, mais entrainent souvent une desarticulation du systeme productif et social, du fait qu'ils ne sont pas integres dans une strategie d'ensemble prenant en compte le contexte social, economique et politique. L'etude du Senegal, de la Cote d'Ivoire, de la RCA et de Madagascar fait apparaitre des desequilibres economiques graves (essouflement de la croissance agricole, deterioration des termes de l'echange, accroissement rapide des charges de l'Etat). Les politiques d'ajustement, preconisees par la BIRD et le FMI (devaluation, reduction des deficits publics, liberalisation des echanges) ont eu des resultats mediocres. Pour resoudre la crise structurelle dont souffrent les pays africains, l'auteur propose donc de se detourner du modele de croissance suivi ces dernieres decennies, et d'elaborer de nouvelles politiques de developpement, axees sur l'organisation des echanges, une nouvelle forme de planification, et un effort particulier en matiere de recherche agricole et de formation des cadres nationaux. (IBISCUS-BDPA) |