Résumé : |
L'auteur retrace dans un style image et vivant, les avatars des strategies et des actions de developpement engagees en Afrique depuis les annees 60, analyse les multiples causes de leurs echecs et de leur inadaptation de plus en plus flagrante aux contraintes structurelles et conjoncturelles africaines. Le resultat en est l'aggravation de la situation socioeconomique, dans un monde essentiellement concurrentiel et face aux performances asiatiques. Dans la derniere partie, il examine comment, en faisant preuve d'un veritable realisme il est possible d'ajuster au contexte africain, les methodes de la ""revolution agroindustrielle"" asiatique.. ""L'auteur rappelle les grands problemes auxquels se trouvent confrontes les Etats africain a savoir : le delabrement du monde rural, l'exode et le surpeuplement des villes, l'endettement, les batailles economiques et les marches successivement perdus pour des pays dont l'economie repose sur quelques produits d'exportation. Il met en evidence les causes reelles de la situation a partir de sa propre experience et de l'analyse critique des differentes strategies, projets de developpement et moyens mis en oeuvre. Aussi bien celles de l'epoque pionniere des annees 60, periode d'etudes et de grands projets, que celles des annees 70-80, epoque de reflexion et de remise en cause du ""nouvel ordre intellectuel international"" et des rencontres africaines de Libreville. Tous les grands secteurs d'activites et tous les problemes essentiels sont evoques : politique d'autosuffisance, baisse des productivites du secteur agricole vivrier et de rente, agroindustrie, transfert de technologies (inadaptees), grands projets hydrauliques et hydraulique villageoise, enseignement, encadrement vulgarisation, monnaies et change... Les causes des echecs sont multiples, dues surtout a une mauvaise appreciation des realites africaines entre autres les sous estimations des contraintes, des concepts trop abstraits et des objectifs utopiques, des organisations inadaptees, des administrations envahissantes et peu efficaces, une mauvaise approche des problemes, un manque de clairvoyance (volontaire ou non) dans l'estimation des effets. Il existe cependant, quelques cas de reussite exemplaires dans des contextes varies dans le secteur prive et parapublic.(SODECOTON par exemple). Les mini revolutions agraires se sont developpees autour de noyaux agroindustriels mais on reste loin de la ""revolution agroindustrielle"". Il n'y a pas d'autre alternative : la recherche de la competitivite par la maitrise des couts de production. (IBISCUS-BDPA) |