Résumé : |
Selon E. METAIS qui a dirige la These de l'auteur, "le mariage apparait comme l'instrument capital et dynamique de creation des societes humaines, du groupement familial, polygamie ou monogamie, le fondement, la base meme de leur existence permanente, de leur ordre, de l'organisation de toutes leurs croyances et leurs activites" ; au Burundi, pays des mille collines, qui est avec le Rwanda un des pays les plus peuples d'Afrique (27 000 km2, 5,5 millions d'habitants, densite de pres de 200 personnes au km2 et 50 % d'analphabetes (54 ouvrages publies en 1986 contre 207 au Rwanda et 933 au Kenya), le mariage traditionnel, malgre les bouleversements, est encore vivace.. "Ce systeme repose sur une organisation sociale heritee du passe, mais qui n'en reste pas moins solide. L'ideologie monarchique resterait ancree dans la mentalite des Barundi, dont l'histoire recente -sanglante- a revele les heurts entre la majorite Hutu paysanne (85 %) et la minorite Tutsi d'origine nomade : il est significatif par exemple qu'on ne disait pas la-bas ; le roi pleure mais le roi "se trait", par allusion a la vache, animal sacre... Les demandeurs d'epouses, prepares a ce role des leur jeune age, se presentent encore comme des "obliges" ; certes l'organisation traditionnelle a ete bouleversee par les changements politiques et les "progres" technologiques ; il n'empeche, selon l'auteur que le mariage et toute son ampleur sociale, religieuse, artistique, montre que la tradition est encore bien vivace dans les mentalites et les pratiques barundaises. Enfin, pour la societe barundaise " une personne qui meurt sans laisser d'enfant est vraiment aneantie : c'est pourquoi ; on lui mettra dans la main, au moment de l'enterrement, un morceau de charbon eteint, symbole d'une vie eteinte pour Toujours" (REGARDS-CNRS). |