Résumé : |
Au cours des 35 dernieres annees, l'industrie agro-alimentaire mondiale a connu un phenomene d'internationalisation : le taux d'internationalisation de l'agriculture (76,5 en 1985) est plus fort que celui de l'economie francaise (39,2 en 1981); cette internationalisation concerne la circulation des produits mais egalement celle des capitaux, les entreprises, les modeles de production. Tous ces vecteurs transforment la nature meme de la societe rurale et agricole : diminution de l'auto-consommation, specialisation des systemes productifs, allongement du processus de production, regression de la population active dans l'agriculture et augmentation dans les autres secteurs de l'economie agro-alimentaire. Ce phenomene est illustre par 4 exemples : l'economie cerealiere (taux d'internationalisation passe de 7 a 48 % en 30 ans), l'alimentation animale (a partir de 1970, 1/4 des aliments nutritifs consommes par les animaux passe par le marche et 1/10e est importe), la production de poulets (5 firmes controlent 90 % de la production mondiale) et la distribution (montee de la grande distribution). Cette internationalisation pose probleme, les mecanismes de regulation des marches etant fragiles : seule une partie des echanges avec la CEE est soumise a des regles negociees et a des systemes communes de regulation. Pour les echanges commerciaux avec les PVD (30 % des importations et 27 % des exportations de la France en 1981), aucun des stocks regulateurs des accords mis sur pied ne fonctionne de maniere satisfaisante en 1983. (IBISCUS-Min. COOPERATION) |