Résumé : |
Eclaires par une vue historique, nous voyons que c'est, curieusement, la fin de l'esclavage qui a decide de la colonisation, rendue caduque plus tard, comme ailleurs, par la grande secousse des annees 40.Une population jeune (cinq fois moins de vieux qu'en Europe), une pyramide des ages classiquement concave, evoquant un vieux contre-torpilleur, une forte proportion d'etrangers (22 %, soit deux fois et demi plus qu'en France), consequence meme de l'expansion et aussi des rigueurs de la savane voltaique. Mais aucune donnee, meme partielle, sur la vitalite (naissances et deces).L'agriculture, premiere ""industrie"", evidemment, progresse de 6 % par an et nous montre, derriere les seigneurs traditionnels, cacao et cafe, la progression du manioc, du mais et de ce precieux soja, qui met la France en si dur etat de dependance, a l'egard des Etats-Unis.L'industrie pointe ici et la, surtout autour d'Abidjan : coton, bois, electricite (production multipliee par vingt en dix-sept ans), metaux, etc.Parallelement a cette poussee materielle se poursuivent les transformations sociales : passage ""lent"" de la tribu a la famille conjugale, enseignement, moyens d'information, vie culturelle, tout cela sous l'influence prononcee du ""modele"" francais, excepte, bien entendu, la part importante de la jeunesse dans les institutions.Derriere ce tableau brillant, bien des obstacles et des sujets de preoccupation, peut-etre insuffisamment soulignes, telle la faible proportion, si classique, il est vrai, des etudiants en sciences. Dans ce pays ""sous-developpe"", puisque, selon la definition fameuse, ""il n'a encore que peu de tues sur les routes"", tout manque evidemment, y compris le petrole. Durement traite par les Arabes, le pays cherche fievreusement le precieux liquide ""au large"" des cotes.Forte et durable est donc la dependance vis-a-vis de l'etranger et des organisations internationales; des tableaux nous montrent l'importance de l'aide financiere et culturelle. (IBISCUS-Min. COOPERATION) |