Résumé : |
Hanoï bénéficie toujours d'une aide substantielle de la communauté internationale, qui s'est engagée à octroyer 2,4 milliards $ sous forme de prêts concessionnels en 1997, soit près de 10 % du PNB. Néanmoins, les critiques des organismes internationaux à l'égard de la politique économique vietnamienne se font de plus en plus vives. Le PNUD vient de publier une étude, dénommée "catching up", particulièrement sévère. Ce rapport souligne le risque de ralentissement de la croissance et d'augmentation de la pauvreté. Il dénonce l'inefficacité des entreprises publiques, l'accroissement du déficit de la balance courante (3 millions $ en 1996), la faiblesse du niveau d'épargne des ménages et le manque de transparence en matière d'information. La Banque mondiale, dont les représentants jugent la sévérité du document du PNUD excessive, insiste dans sa dernière étude sur la nécessité d'une meilleure utilisation des ressources, qui doivent être allouées en priorité à des secteur compétitifs et basés sur l'exportation. Les deux organisations se rejoignent pour relayer les réticences des investisseurs étrangers face au flou juridique, à une fiscalité dissuasive et au développement de la corruption et de la bureaucratie. Il n'en demeure pas moins que le Vietnam doit, selon la Banque mondiale, pouvoir compter sur l'aide internationale pour poursuivre sa remarquable transition économique engagée depuis 10 ans. (IBISCUS-CFD) |