Résumé : |
Après des mois d'atermoiements face à la crise financière régionale, le Japon s'est finalement décidé à intervenir plus concrètement. Au sommet de l'Asean, réuni à Hanoï en décembre, le Premier ministre japonais, Keizo Obuchi, a déclaré que son pays était prêt à jouer un rôle de " leader " dans le redressement économique de la région. Il a annoncé une aide de 30 milliards $, libellée en yens et destinée à financer des importations et des projets d'investissements. Il est clair que le Japon, lui-même en proie à la récession, entend développer pour ses entreprises et ses banques un marché régional qui représente 40 % de ses débouchés à l'exportation et 20 % de ses investissements à l'étranger. Pour sa part, l'Asie de l'est dépend du Japon à hauteur de 20 % pour son commerce extérieur et ses investissements et de 60 % pour l'aide au développement. Dans un entretien accordé à La Tribune, Taïchi Sakaiya, ministre de l'Agence de planification économique, se dit convaincu que les pays d'Asie devraient se redresser prochainement et que le Japon serait alors prêt à s'ouvrir à leurs exportations, dès lors que la demande intérieure aura progressé. Il se montre en revanche plus réservé que le Premier ministre sur le possible rôle de monnaie de réserve que pourrait jouer le yen. (IBISCUS-AFD) |