Résumé : |
Recit de l'experience menee au Cameroun de 1967 a 1971 par un chirurgien militaire. La prise de conscience de la necessite d'un projet d'education pour la sante le conduira a oeuvrer pendant 5 ans aupres de la population Bamileke. Relaye par les indigenes, ce projet contribuera a faire regresser grandement la mortalite infantile.. ""Devant la malnutrition des enfants et les maladies dues a l'ignorance des parents, F.K. SILLONVILLE entreprend, a son arrivee a Dschang, une campagne de prevention et d'education pour la sante. L'alimentation a base de mais et de tubercule, revelatrice de malnutrition et cause de mortalite infantile, est remise en cause au cours d'une campagne nutritionnelle. Relaye par des intermediaires, jeunes gens des villages-animateurs benevoles, que l'on appelera ""educateurs sanitaires"" et dont le role est uniquement preventif, le medecin francais poursuit son action. Le mouvement est officialise le 11 novembre 1968 sous le nom de ""comite prive d'education sanitaire et sociale de la Menoua"". Des guerisseurs s'y rallient, elaborent leur propre code deontologique qui, sans les faire renoncer a leur medecine traditionnelle, l'inscrit cependant dans le cadre d'une education sanitaire et de la prevention. C'est aussi l'occasion pour les medecins europeens de comprendre et respecter la medecine traditionnelle africaine et son role social. L'education pour la sante a l'ecole et le renforcement de la protection maternelle et infantile s'inscrivent egalement dans le projet qui, malgre les obstacles religieux, ideologiques, administratifs, atteindra un objectif inespere : en 1969, on pouvait denombrer 24 % de mortalite perinatale a la PMI de Dschang. Quinze ans plus tard, en 1983, le taux sera de 4,3 %. (IBISCUS-Min. COOPERATION) |