Résumé : |
La caisse de stabilisation et de soutien des prix des produits agricoles (CAISTAB) a été créée dès les premières années de l'indépendance pour protéger, grâce à un mécanisme de garantie, les planteurs de café et de cacao des variations des cours internationaux de ces deux produits. A la faveur du boom des matières premières des années 70, la CAISTAB se détourne de cet objectif pour devenir une institution financière au service du "miracle ivoirien", finançant jusqu'à hauteur de 30% le budget spécial d'investissement (BSIE). Sa gestion, opaque, relève alors de la seule responsabilité de son Directeur et du Président de la République. En 1996, un nouveau directeur est nommé avec comme principale mission, la liquidation de la CAISTAB exigée par les institutions de Brettons Wood. C'est finalement en janvier 1999 que la CAISTAB sera dissoute en même temps qu'était libéralisée la commercialisation des filières café et cacao. Les comptes alors produits par la défunte CAISTAB diviseront l'+tat ivoiriens et les experts de la Banque Mondiale et du FMI. [Ces derniers évaluent à près de 80 milliards de FCFA, l'écart entre les recettes déclarées et les recettes réelles]. Un audit commercial et financier est alors commandé. Celui-ci, révèle de nombreuses irrégularités dans les opérations de la CAISTAB. On note notamment un bénéfice de 23,5 milliards au lieu du déficit de 3 milliards déclaré et le fait que 11,4 % de la récolte 98-99 de cacao aient pourri en brousse sans que la Caisse n'en sanctionne les coupables. (INADES) (IBISCUS-INADES). |