Résumé : |
Le président Mobutu Sese Seko a avalisé, le 2 avril, la désignation au poste de Premier ministre d'Etienne Tshisekedi, chef de l'opposition radicale. Le nouveau Premier ministre zaïrois a invité Laurent Désiré Kabila, le 3 avril, à participer à un gouvernement d'union nationale (...). Le chef des rebelles a rejeté cette proposition, rappelant qu'il exigeait le départ du président Mobutu Sese Seko. Ses troupes se sont emparées, le 4 avril, de la capitale du Kasaï-Oriental, Mbuji Mayi, principale ville productrice de diamants (...). Les rebelles marchent maintenant sur Lubumbashi, deuxième ville du Zaïre et capitale du Shaba. A Kinshasa, la crise politique s'accentue. L'opposition a désavoué, le 5 avril, son propre Premier ministre, Etienne Tshisekedi, après que celui-ci eut annoncé le rejet de l'Acte constitutionnel de la transition de 1994, pour revenir à l'Acte issu de la conférence nationale souveraine de 1992. Depuis, un bras de fer s'est engagé avec la mouvance présidentielle et l'opposition modérée, qui réclament sa destitution (...). L'Alliance rebelle, en position de force aux négociations organisées en Afrique du sud, sous l'égide des Nations Unies et de l'OUA, a finalement approuvé, le 5 avril, un plan de rapatriement des 80 à 100.000 réfugiés rwandais de la région, depuis la ville de Kisangani. Selon M. Shanoun, envoyé spécial des Nations Unies et de l'OUA, les entretiens doivent être axés sur le plan de l'ONU et de l'OUA adopté en février par le Conseil de sécurité. Celui-ci qui stipule "une cessation immédiate des hostilités". (IBISCUS-CFD) |