Résumé : |
Malgré le vote favorable du 27 mars de la Chambre des députés, rejetant une motion de censure contre le Premier ministre Rosny Smarth, les parlementaires ont violemment critiqué l'action du gouvernement, lui reprochant l'absence d'accompagnement social du programme d'ajustement structurel adopté avec l'appui des bailleurs de fonds. (...) Selon plusieurs responsables politiques, la lutte pour le pouvoir, qui divise le mouvement Lavalas, n'est pas étrangère à l'éruption de violence qui a fait plus de cinquante victimes, dont huit policiers, depuis la mi-février. Les organisations populaires "anti-FMI" ne cachent pas leurs liens avec Jean-Bertrand Aristide et multiplient les appels à la grève. Pour leur part, les organisations patronales ont renvoyé dos à dos le gouvernement et le Parlement, critiquant sévèrement "l'indécision et le manque de coordination qui ralentissent l'application des réformes économiques". Enfin, les principales centrales syndicales ont souligné l'inconséquence des parlementaires qui, après avoir voté le plan de réformes, demandent le départ du gouvernement chargé de l'appliquer. Le fait que les chambres n'aient toujours pas voté le nouveau budget bloque une partie importante de l'aide internationale, alors que la famine s'étend dans le nord-ouest du pays, où elle touche plus de 350.000 personnes selon les propres chiffres du gouvernement. (IBISCUS-CFD). |