Résumé : |
A l'occasion de l'ouverture de la dernière session parlementaire avant les élections, qui marqueront la fin de son mandat présidentiel, Nelson Mandela a dressé un bilan mitigé de ses cinq années au pouvoir. " L'après Mandela " se profile sur fonds de désenchantement de la population noire qui s'impatiente devant la lenteur des changements. Aussi, dans son allocution, le président a insisté sur la nécessité d'accélérer les réformes en faveur des plus démunis et a dénoncé la réticence de la minorité blanche à accepter les changements. Il a cependant rappelé que depuis 1994, 3 millions de personnes avaient eu accès à l'eau courante et 2 millions à l'électricité. Plus de 3 millions d'habitants, des townships, restent cependant toujours en attente d'un logement, plus de 20 % des familles de couleur vivent avec moins de 500 F par mois et le chômage touche entre 3 et 5 millions de personnes. Sur le plan politique, l'absence d'alternative crédible met le pouvoir en place à l'abri de toute sanction électorale immédiate. Face à une opposition affaiblie et divisée, qui recueille seulement 25 % des intentions de vote, le vice-président Mbeki, dauphin désigné, est quasiment assuré d'être élu à la tête du pays. Cependant, l'ANC devra obtenir la majorité des deux tiers aux élections afin de pouvoir accélérer les changements en modifiant éventuellement la constitution. (IBISCUS-AFD) |