Résumé : |
L'argument de cet ouvrage est que, par dela les facteurs tenant au climat, a la demographie ou aux relations economiques internationales, la crise alimentaire qui s'aggrave en Afrique noire est avant tout la crise sociale. La premiere partie explore quelques ""pistes"" de recherche dans cette direction. Au chapitre premier, M. Haubert s'interroge, avec Christiane Frelin, sur la veritable portee sociale des politiques d'""autosuffisance"" alimentaire qui, ces dernieres annees, ont ete proclamees partout en Afrique noire. Christiane Frelin analyse ensuite les evolutions et fluctuations des politiques alimentaires, ainsi que la diversite de leurs objectifs et de leurs moyens. Au chapitre III, Nguyen Trong Nam Tran etudie les differentes voies de penetration du capitalisme dans la production alimentaire, et elle se demande si la production capitaliste est reellement plus ""efficace"" que la production paysanne. Cette analyse est completee au chapitre IV par le point de vue de Roger Urbain, vice-president directeur general d'une importante societe multinationale du secteur agro-alimentaire, engagee dans de multiples operations en Afrique noire. En contrepoint, Alain Pecqueur, membre du secretariat permanent de Freres des Hommes (mouvement d'action en faveur du Tiers-Monde), suggere qu'il n'y a pas d'autosuffisance alimentaire possible sans pouvoir paysan, et que les organisations non gouvernementales des pays nantis peuvent manifester concretement leur solidarite avec les actions entreprises par les organisations paysannes du Tiers Monde.Ces recherches sont poursuivies dans la deuxieme partie de l'ouvrage par l'analyse de quelques ""champs"" nationaux. Le cas du Mali est etudie par Cheibane Coulibaly (chap. VI) et Yves Gueymard (chap. VII), qui montrent comment, pour atteindre ses objectifs alimentaires, la classe dominante exerce sa mainmise sur les systemes de production et de commercialisation, ce qui peut finir par les paralyser. Aux chapitres VIII et IX, Jacques Davo et Daniel Atipo analysent les espoirs et les embuches de la transformation des systemes alimentaires au Benin et au Congo, deux pays se reclamant du socialisme. Enfin, au chapitre X, Dante Monferrer critique la voie capitaliste suivie par le Gabon pour le ""developpement"" de son systeme agro-alimentaire. (IBISCUS-Min. COOPERATION). |